QUE PENSENT LES JEUNES DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR PRIVÉ ?
Voulant mesurer la perception des jeunes de l’’enseignement supérieur privé, nous avons
analysé quelques résultats de la 2ème enquête nationale socio-éducative réalisée par le
Groupe l’Etudiant Marocain auprès de plus de 5.000 lycéens à travers le Royaume. Lecture
dans les principaux chiffres !
Un futur bachelier sur cinq est fasciné par le privé
Dans son axe « Information et orientation des lycéens », l’enquête constate que
pratiquement un futur bachelier sur cinq souhaite poursuivre ses études post-bac dans un
établissement d’enseignement supérieur ou professionnel privé. Dans le détail, 8.3% des
personnes sondées sont attirées par les écoles supérieures privées, 7.5% par les universités
privées et 3% par les établissements de formation professionnelle privée. Ces chiffres
cadrent avec l’objectif de la Charte d’Education et de Formation qui voulait porter la
contribution du secteur privé à 20% en matière d’effort de formation.
Près de 70% des jeunes ont un avis favorable sur la qualité de la formation dans les écoles
supérieures privées
Questionnés sur la qualité des formations, les lycéens ont été majoritaires à exprimer une
opinion favorable sur le secteur privé. Ainsi, près de 70% des élèves de deuxième année du
baccalauréat pensent que la qualité des formations proposées par les écoles supérieures
privées est satisfaisante, alors que les études dans les universités privées sont de bonne
qualité pour plus de 65% parmi eux. Enfin, près de 52% des jeunes enquêtés sont satisfaits
des formations des établissements professionnels privés.
Plus de 30% des lycéens marocains comptent s’inscrire dans un établissement privé après
l’obtention du baccalauréat
A la question : « Avez-vous l’intention, après l’obtention du bac, de vous inscrire dans un
établissement d’enseignement supérieur ou professionnel privé ? », 22.7% des élèves
enquêtés ont répondu par l’affirmative, soit à peu près un futur bachelier sur quatre. De leur
part, 8.1% des personnes sondées comptent s’inscrire dans un établissement privé s’ils
n’arrivent pas à réussir les concours d’entrée aux grandes écoles publiques. Au total, ce sont
donc plus de 30% des élèves de deuxième année du baccalauréat qui envisagent une
inscription dans un établissement d’enseignement supérieur ou professionnel privé.
Le financement : Un frein à l’accès des jeunes aux écoles supérieures privées
Le financement des études dans les établissements privés demeure toutefois un frein pour
des milliers de familles intéressés par l’offre de ce secteur. Si les crédits études se présentent
aujourd’hui comme l’une des possibilités de financement offertes par l’ensemble du système
bancaire, des solutions moins coûteuses existent. Ainsi, les opérateurs privés ont appelé le
gouvernement à soutenir les parents qui veulent inscrire leurs enfants dans les
établissements privés en déduisant de leurs revenus imposables les montants de frais
déboursés au titre de la scolarité. Toujours à propos du financement, il faut savoir que bon
nombre d’écoles privées offre des bourses sociales pour prendre en charge la formation des
élèves brillants nécessiteux dans le cadre des programmes gérés par la Fondation Marocaine
de l’Etudiant.