L’année passée, ils étaient plus de 15.000 enseignants à avoir atteint la limite d’âge et quitté l’enseignement. Vers la fin de l’année scolaire 2016-2017, ils seront 13.000 à partir à la retraite : 7.000 d’entre eux atteindront la limite d’âge, tandis que 6.000 autres prendront une retraite anticipée. Les enseignants qui remplissent, en effet, les conditions nécessaires pour bénéficier d’une retraite anticipée n’hésitent plus à déposer leur demande pour quitter le navire de l’enseignement public, « lassés » par la baisse du niveau ainsi que par les conditions de travail déplorables auxquelles, admettons-le, ils ont plus ou moins participé. Ce qui est de nature à aggraver le problème du déficit en ressources humaines dans le secteur public. En gros, en l’espace de deux années, plus de 28.000 enseignants auront quitté le
ministère de l’Education nationale et de la formation professionnelle. Cette hémorragie a conduit le ministère à chercher des solutions afin de combler ce déficit. Il a été notamment décidé de recruter 11.000 enseignants contractuels pour une durée renouvelable de deux ans, en dépit du fait que cette procédure ne permettra pas de résorber l’ensemble du déficit en enseignants qui plombe, depuis de nombreuses années, les rentrées scolaires qui deviennent marquées par des classes surpeuplées.